Pénurie de mazout et d’essence, hyperinflation… Le retour en classe est miné par les crises que traverse le Liban.
« Cette rentrée, beaucoup de choses ont changé. » Tel est le constat établi par Samar dans une librairie de Hamra, où elle finit l’achat des fournitures de la rentrée avec ses deux enfants. Mais deux ans après l’instauration des cours en ligne, pour contrer la propagation de la pandémie de Covid-19, le retour en présentiel, annoncé par l’ex-ministre de l’Éducation Tarek Majzoub fin août, n’est pas la panacée. « D’un côté, il faut reconnaître que l’enseignement virtuel cette année aurait été chaotique en raison du rationnement drastique de l’électricité et des coupures d’internet », reconnaît Samar. D’ailleurs, selon une étude menée avant la rentrée par le Center for Lebanese Studies, centre de recherche affilié à la LAU et spécialisé dans l’éducation, 75 % des parents, au Liban, étaient favorables à la reprise de l’enseignement en présentiel.